samedi 18 février 2012

Three cult movies for three cult dances.


J'adore ces illustrations minimalistes de Neige Borges Alves, tirées de la série Dancing Plague of 1518, qui reprennent les différents mouvements des chorégraphies les plus cultes dans la culture populaire télévisuelle occidentale. Ci-dessus trois de mes films préférés, Singin' in the Rain, The Rocky Horror Picture Show, Pulp Fiction.

Le titre du projet est tiré d'une série d'évènements de l'an 1518, connue sous le nom d'épidémie de danse, au cours desquels des dizaines de Strasbourgeois se mirent à danser sans raison apparente, jusqu'à l'épuisement ou la mort. Selon le récit qui en est généralement fait, l'épidémie aurait commencé en juillet 1518, lorsqu'une femme appelée Frau Troffea commença à danser dans les rues de Strasbourg et ne s'arrêta pas avant quatre ou six jours. D'autres personnes l'imitèrent : à la fin de la semaine, 34 personnes dansaient et, à la fin du mois, 400. Des dizaines d'entre eux n'y auraient pas survécu et auraient succombé à l'épuisement ou à des crises cardiaques. Empoisonnement? Scène d'hystérie collective? Le mystère reste entier. 

lundi 13 février 2012

De la subjectivité.

Le corps dans la peinture est un domaine de recherche fascinant, de même qu'une base de travail significative, comme l'a montré récemment l'artiste italienne Anna Utopia Giordano au travers de toiles de grands maîtres de la peinture retouchées par ses soins. Quoi de plus probant d'ailleurs que de se concentrer sur la figure mythique de Vénus, allégorie suprême, pour s'atteler à une réflexion sur les canons de beauté au fil des siècles. Voyez plutôt : 
 Cabanel - La Naissance de Vénus

 Boticelli - La Naissance de Vénus

 Velasquez - Vénus et Cupidon

 Titien - La Vénus d'Urbino

Ingres – Vénus Anadyomène
Via UFunk

Des Vénus en veux-tu en voilà. Si la démarche ne semble pas si novatrice, un simple regard à ces peintures et à leurs doubles passés sous le crible des standards modernes de la beauté donne tout de même l'occasion de se détacher au moins l'espace d'un instant de notre inconscient collectif. Et de se rendre compte aussi que tout est une question de référentiel.  Car ce qui me fait sourciller, c'est d'une part l'uniformité des exemples originaux choisis, et d'autre part, la différence entre ce qui se voudrait d'hier et d'aujourd'hui n'est pas si flagrante que cela (chez Ingres?) (Chez Velasquez on pratique assidûment le tightlacing, et chez Boticelli on fait 4h de sport par jour et on boit du jus d'herbes). Bon, les originales restent à mes yeux mille fois plus belles. Peut-être par habitude, peut-être parce qu'elles donnent autre chose à voir que le mannequin-type d'aujourd'hui. Mais un peu plus d'audace aurait été de bon ton. Car la représentation de la femme idéale ne se limite pas, il me semble, à une silhouette. Vénus, quelque soient ses formes, n'en reste pas moins dans toutes ces peintures une jeune femme blonde, au teint pâle, et à la peau douce. Maintenant que diriez-vous de ça?

Rubens, Vénus au miroir

Une Vénus bien en chair, une. Mon désamour pour Rubens mis à part, je trouve cette représentation davantage caractéristique du modèle féminin de la Renaissance. La blondeur est toujours là, la peau légèrement plus rosée... Mais peut-être qu'ils y avaient trop de bourrelets à effacer, sans doute préfère-t-on les surfaces lisses toutes époques confondues. Maintenant penchons-nous si vous le voulez-bien, seulement un siècle plus tôt, sur une énième Vénus...

Cranach, Vénus

Conclusion hâtive? Chez les allemands du 15ème siècle, on aime les femmes à la taille fine et aux petits seins ronds. Chez les flamands du 16ème, on est plutôt séduit par des fesses dodues et du muscle apparent. Finalement, au 21ème siècle, on ne fait aucun compromis : on réduit le tour de taille, on affine les cuisses mais on veut quand même des seins et des fesses. En résumé, dégainons toutes notre hulahoop et faisons nous poser des prothèses PIP. 

dimanche 12 février 2012

Pretty Woman





Un set très réussi avec la belle Clémence Poésy dans le numéro de mars 2012 de la revue Elle UK, très bel exemple de cohésion entre intérieur et habillement. 
De l'inspiration sur le mur comme sur le corps.


Crédits :
Photographer: Pierre Bailly
Stylist: Leith Clark
Hair: Alain Pichon
Make-up: Florrie White