dimanche 13 octobre 2013

Peter de Greef





Coup de coeur du jour : les livrets de partitions par Peter de Greef,
 illustrateur belge (1901 - 1985).

mercredi 28 août 2013

Les délices de l'oisiveté.

L'été touche à sa fin, et même si je n'ai pas eu le luxe de partir en vacances cette année, de m'échapper loin, (l'océan me manque - y'en a-t-il parmi vous qui auraient un bon restau de fruits de mer ou bar à huîtres à Paris à me conseiller?), j'ai pris du temps pour moi, pour mieux organiser la reprise. En conséquence contradictoire, mes journées étaient un peu en vrac, comme ce billet... Cela fait un bien fou, de temps en temps!

Le matin, je m'autorise la paresse de faire la grasse matinée autant que possible, si bien que j'en récolte des cernes à force d'avoir trop dormi que cela en devient presque contre-productif. Mes petits déjeuners sont plus salés que sucrés, après quoi je me lance dans des heures de tri et de rangement effrénées - chez moi "le grand ménage" c'est surtout l'été. J'ai fait l'acquisition d'un nouveau fauteuil pour le salon, tandis que je me débarrasse de livres et de bibelots superflu... le minimalisme en déco ne me ressemble pas, et pourtant.

Pour assouvir mes soifs d'excès, je fais du découpage, du collage, et je remplis des carnets de belles images, quand ce n'est pas sur Pinterest...

En feuilletant quelques magazines (chose rare), je me délecte de voir dans les nouvelles collections de cet Automne-Hiver des bordeaux et autres lie-de-vin profonds, émeraude et bleu canard hypnotiques, et ocres cuivrés chatoyants... avec quelques touches de vert d'eau et de rose thé... pas de doute, ce sera ma saison!

L'après-midi, j'aurais tort de ne pas profiter du relatif calme du mois d'août et faire une expo! Les touristes sont moins nombreux, les surveillants de salles de musée plus détendus (j'ai pu goûter au plaisir salvateur de parcourir La mécanique des dessous au Musée des Arts Décoratifs pieds nus, quel bonheur que la moquette et la pénombre pour soulager les orteils meurtris par les talons!). Ah, cette silhouette 1900! 


                      


Le soir, enfin, quand la nuit tombe, je me laisse bercer par le duo envoûtant formé par David Lynch et Lykke Li... tous deux en y.




Et j'allume une bougie Parks. Quand toute la blogosphère semble ne jurer que par Yankee Candle, moi je ne respire que Parks. Et ce pour plusieurs raisons : elles sont fabriquées en Angleterre, sont en cire végétale certifiée, issue de ressources renouvelables et bios, sans paraffine et autres cochoncetés, leur mèche est garantie sans plomb, et enfin elles ne sont pas testées sur les animaux. Vous allez me dire, tout ça c'est bien beau pour ta conscience écologique, mais l'odeur? Divine. A froid comme à chaud. Comme elles sont assez onéreuses, je me fais un petit stock de 2 ou 3 bougies une fois l'an par l'intermédiaire de sites de ventes privées - d'ailleurs, il y en a une en ce moment même, et j'ai déjà succombé aux senteurs de la gamme "Black Magic".

Et vous, à quoi ressemblent vos journées "en vrac"?

dimanche 9 juin 2013

L'ange du bizarre.


Petite parenthèse artistique à la vie monacale que je mène en ce moment, je me suis accordée une excursion hors des murs, et même deux, pour voir, et revoir, entre d'autres murs, l'exposition "L'Ange du bizarre" au Musée d'Orsay. 

J'y ai trouvé tout ce que j'aime du 18° au 19° siècle, surtout de l'autre côté du Rhin et de la Manche, des oeuvres connues et moins connues, découvert quelques pépites parmi d'autres croûtes... du mythe en veux-tu en voilà, des histoires gothiques à foison, vanités et autres femmes fatales pour vous servir, un régal! Mais quid du romantisme noir?

L’exposition décline le romantisme noir en trois époques : le temps de la naissance (1770-1850), le temps de l’affranchissement et des mutations dans l’art symboliste (1860- 1900) et le temps de la redécouverte dans l’art surréaliste (1920-1940). 

Si j'ai salué la scénographie irréprochable (sobre et sombre), le fil d'Ariane que trace l'exposition à travers les siècles m'a parfois semblé décousu pour ne pas dire dépourvu de cohérence par brefs moments... un côté un peu "pot-pourri" qui n'est pas pour me déplaire - exceptée cette troisième et dernière vague (1920-1940), dernière salle dans laquelle je me suis très peu attardée. Peut-être est-ce seulement parce que je n'aime ni Magritte ni Ernst, ou bien aussi car je trouvais cette perspective finale résolument moderne (quoique à propos) un peu à côté de la plaque après tant d'élans symbolistes et de précision goya-esque.

La part belle est également faite au 7° art, avec douze extraits de films qui hantent le parcours du visiteur au gré de ses pérégrinations (là encore la scénographie est bien pensée avec des écrans "double face" - vous n'échapperez pas aux figures terrifiantes de Nosferatu, Dracula, Frankenstein, Rebecca, ou Faust). De "l'horreur délicieuse" de bout en bout, comme la décrivait Burke, du rire à l'effroi.

Vous avez jusqu'au 23 juin pour aller apprécier à sa juste valeur la luminosité du Nocturne au parc royal de Bruxelles de William Degouve de Nuncques et autres merveilles dont les reproductions peinent malheureusement à rendre la beauté. En attendant je vous invite à lire cet article très documenté de La Tribune de l'Art!


Eugène Samuel Grasset, Trois Femmes et trois loups, vers 1892 
Crayon, aquarelle, encre de chine et rehauts d’or